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Surfaces Comestibles

Festival #Ensemble - Été 2017

La Cité de la mode et du Design a confié à Germ Studio la programmation culinaire et végétale du festival #ENSEMBLE 2017. En collaboration avec Lina Tornare, Germain Bourré s’est inspiré des contraintes des lieux pour mener une recherche durant tout le festival. Quelle place le végétal et le vivant peuvent-ils prendre dans un espace sans lumière naturelle directe ?

Germ Studio s’est donc concentré sur l’univers des champignons en questionnant leur rapport possible avec l’architecture de demain.

Une équipe technique est alors constituée avec notamment la collaboration de Grégoire Bleu et Arnaud Ulrich de la Boite à Champignons.

Avec un développement micellaire vital pour toutes les espèces végétales les champignons sont les champions du « faire ensemble » et deviennent alors les ambassadeurs de l’événement.

Dans la dynamique générale de Germ Studio de faire « avec » la nature, « Surfaces Comestibles » utilise nos déchets quotidiens sans aucun autre apport de substrat : Cartons, bois et marc de café… uniques ressources initiales accueillent eau et semences pour lancer le processus de création de mycélium.

Surfaces Comestibles sur #ENSEMBLE c’est :
• Une micro architecture et laboratoire de 9 m de haut en constante mutation au grès des pousses, rotations et projections.
• Des ateliers de découverte de l’univers micellaire où l’on fait « ensemble » pour repartir avec une production personnelle à venir de pleurotes.
• Des meubles pour accueillir les pousses


La champignonnière
Micro architecture sans échelle convoquant autant l’immeuble que la cabane, « Surfaces Comestibles » est traitée comme un espace expérimental en mobilité constante du micro au macro.
Des parois techniques sont colonisées par deux échelles fongiques sur chaque face :
• Une taille réelle, vivante et colonisant les parois au gré des percements.
• Une échelle macro, rendue en impression haute qualité permettant de rencontrer la matière vivante 100 fois plus grande.

Les panneaux mobiles des modules s’orientent pour répondre aux besoins du développement végétal comme l’humidité, l’ombrage, la lumière ou la ventilation.
Ainsi « surfaces comestibles » propose autant de tableaux différents que de jours ou d’heures d’exposition générés par l’évolution des pousses et de leur orientation.
Chaque niveau dialogue avec son suivant. Les photographies en macro sont recomposées le temps d’une fermeture complète. À l’ouverture de chacun des panneaux, de nouveaux tableaux vivants et texturés apparaissent, pour une lecture individuelle conversant avec les suivantes. Les champignons deviennent des états de surface architecturale rythmés par le vivant.
Un bilan positif :
Cette mise en œuvre a permis de valider la possibilité de coloniser nos architectures de demain et limiter de façon notoire nos impacts écologique :
• Les rejets de bois, de carton et marc de café des bâtiments colonisés sont transformés sur place en substrat de pousse pour les pleurotes. Le transport des déchets est réduit d’autant ainsi que leur traitement.
• Cycle de production comestible, offrant aux usagers un lien nouveau avec le naturel.
• À l’issue des 3 récoltes de pleurotes, le substrat devient un fertilisant précieux pour les sols environnants.
• La thermie des bâtiments est améliorée.
• Les eaux de pluie utilisées et stockées évitent un écoulement trop rapide dans le réseau urbain lors des fortes précipitations




Des ateliers de découverte
Durant toute la durée du festival #ENSEMBLE, des ateliers accueillent jusqu’à 20 personnes. Après avoir pris connaissance des différentes familles fongiques et l’importance du mycélium pour l’équilibre de nos sols chacun a pu mettre en œuvre une première autoproduction de pleurote. Ateliers menés en partenariat avec la Boite à Champignons.





Les meubles de pousse
« Surfaces Comestibles » c’est aussi un début de collection de meubles qui compte un paravent et un totem entre bulbe et bibliothèque.
Les pleurotes colonisent ici les espaces de respiration du dessin pour le compléter, l’amender avec la vibration et l’inconnu propre au vivant. Ces meubles en évolution constante sont autant de prétexte à la pause, à l’observation, à la contemplation.